Ukraine : l'émissaire Trump reçu par Poutine avant ultimatum

1 godzina temu
L'émissaire américain Steve Witkoff, en mars 2025 à Washington Mandel NGAN

Le Kremlin a qualifié d'« utiles et constructives » les discussions mercredi à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et Vladimir Poutine. Cette rencontre intervient à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain visant à mettre fin au conflit en Ukraine.

La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, selon l'agence de presse officielle russe Tass. Le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, a déclaré à la presse qu'« une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines.

Signaux russes sur l'Ukraine

Ouchakov a assuré que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien. Vladimir Poutine et l'envoyé américain s'étaient chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe.

Steve Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré Poutine à plusieurs reprises. Aucun de ces entretiens n'a cependant amené ce dernier à changer de cap.

Tensions entre Washington et Moscou

Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions. Donald Trump a déployé deux sous-marins nucléaires à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe Dmitri Medvedev.

Le président américain n'avait toutefois pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés. Il n'a pas non plus indiqué s'il s'agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d'ogives atomiques.

Ultimatum jusqu'à vendredi

Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Il a notamment menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde.

Interrogé mardi à la Maison Blanche pour savoir s'il allait imposer des surtaxes de cent pour cent, Trump a rétorqué n'avoir « jamais parlé de pourcentage ». Il a ajouté : « mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens ».

Appel de Zelensky

« Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là », a martelé le président américain. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mercredi à « renforcer tous les leviers dont disposent les États-Unis, l'Europe et le G7 » contre la Russie.

Zelensky avait déjà annoncé mardi avoir évoqué les sanctions contre la Russie et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump. Il a mentionné un « projet d'accord sur les drones ».

Frustration américaine croissante

Le président américain exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine. Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de Witkoff à la Russie, il a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'ętre tués ».

Le Kremlin a quant à lui dénoncé des menaces « illégitimes ». Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit.

Frappes et défenses continues

En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l'aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales. De l'autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l'interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi.

Pour renforcer les défenses de l'Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d'acheter des armes provenant de réserves américaines. Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d'une aide militaire d'une valeur totale de 500 millions de dollars.

Initiative PURL pour l'armement

Cette aide comprend des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées. Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l'OTAN Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines.

Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d'euros dans le cadre de cette initiative, baptisée « PURL » (« liste des besoins priorisés de l'Ukraine »). Cette initiative vise notamment à envoyer des systèmes avancés Patriot en Ukraine.

Exigences russes inchangées

Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées. La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées : Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson, en plus de la Crimée annexée en 2014.

Moscou exige également que l'Ukraine renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kiev.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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